
Le célèbre chanteur libanais Ragheb Alama a été interdit temporairement de chanter en Égypte et convoqué pour enquête par le syndicat égyptien des professions musicales, à la suite d’une polémique déclenchée par une séquence filmée lors de son dernier concert dans le nord du pays.
Dans un communiqué publié lundi 21 juillet, le chef du syndicat des musiciens d’Égypte, Mustafa Kamel, a annoncé la suspension de toute autorisation de concert pour Ragheb Alama jusqu’à la tenue de son audition au siège du syndicat. Cette décision fait suite à la diffusion d’une vidéo montrant une jeune femme montant sur scène pour l’enlacer et l’embrasser, une scène jugée “choquante” et “contraire aux valeurs et traditions de la société égyptienne”, selon le communiqué.
Mustafa Kamel a dénoncé ce qu’il qualifie de “comportement inapproprié” et de “dérapage contraire à l’éthique artistique en Égypte”, ajoutant que “les scènes de baisers et d’embrassades n’ont pas leur place sur les scènes d’un pays où ont brillé Oum Kalthoum, Abdel Wahab et Abdel Halim Hafez”.
Le syndicat a également contacté la Chambre des établissements touristiques afin de convoquer le propriétaire du lieu ayant accueilli le concert, qualifiant l’événement d’“atteinte délibérée aux valeurs culturelles locales”.
Face à la controverse, Ragheb Alama a réagi publiquement, affirmant dans une interview télévisée qu’il respectait profondément “le peuple et le public égyptien”, et que l’incident avait été “mal interprété”. Il a indiqué que l’accès à la scène était mal encadré par les organisateurs et qu’il n’avait aucunement cherché à provoquer.
“J’ai contacté le chef du syndicat Mustafa Kamel, il a compris ma position. Je me tiens à la disposition du syndicat et je compte me rendre à son siège la semaine prochaine”, a déclaré l’artiste, tout en affirmant être conscient de “la responsabilité que représente le rayonnement culturel et touristique de l’Égypte”.